14 juin 2017  Extrait du journal La République . Quelle est votre position sur la voie ferrée Pau-Canfranc ?
Le Conseil régional a décidé de rouvrir la voie ferrée entre Oloron et Bedous, c’est un fait. Chez BAP, nous sommes pragmatiques : on a compris qu’il y avait une volonté politique en Aquitaine, mais aussi côté Aragon. L’important sera lorsqu’on pourra organiser un fret ferroviaire jusqu’à Saragosse, et surtout Valence. Nous avons interrogé des entreprises ici, qui sont intéressées à certaines conditions de coût et de délais. Mais il faudra des plateformes de fret adaptées. En parallèle, nous sommes persuadés qu’il faut améliorer la RN 134 côté français, car il y aura toujours complémentarité entre la route et le rail.

11 avril 2017. Conclusion Etude du Fret Ferroviaire par BAP.
Restaurer le fret ferroviaire sur la ligne Pau-Canfranc aura pour conséquence de promouvoir les échanges physiques entre Aquitaine et Aragon, d’où l’augmentation aussi des véhicules sur la route menant au tunnel du Somport.
Ainsi, nous profitons de cette occasion pour faire remarquer, la nécessité d’améliorer la RN134, pour des raisons de sécurité évidentes qui sont demandées par les riverains et les usagers de la RN134. Il restera tout de même au minimum 1 250 000t/an à faire circuler sur cette route par camions auxquels se rajoutent 7 000 véhicules/jour d’usagers automobiles. Le nombre de camions est croissant depuis plusieurs années. Cela continuera d’augmenter. Les échanges commerciaux entre France et Espagne seront en progression permanente compte tenu du dynamisme de l’Aragon et de l’Espagne en général.
Peut-être est-il nécessaire d’envisager la réalisation d’une traversée centrale des Pyrénées pour les 15 ans à venir ?
Par ailleurs, il faut profiter de la remise en service de la ligne Pau-Canfranc pour y installer la fibre afin d’irriguer la vallée d’ASPE en Très Haut Débit.

12 novembre 2015 journal La République. Bassin de Lacq : le fret ferroviaire relancé.

Le fret ferroviaire est déjà bien ancré à Lacq mais l’arrivée d’un opérateur ferroviaire de proximité pourrait lui donner un nouveau départ. (Archives N.S.)

Après des années de gestation, avoir été plusieurs fois annoncé (notre édition du 14 décembre 2013) l’Opérateur ferroviaire de proximité (OFP) du port de Bayonne est officiellement né à la fin du mois d’octobre. De quoi intéresser fortement les industriels de Lacq.

Il s’agit en fait d’une petite compagnie ferroviaire, comme il en existe dans le giron de plusieurs équipements portuaires (La Rochelle, Saint-Nazaire…) du pays et qui a vocation à relancer le transport de marchandises en direction du port de Bayonne. Avec trois gros marchés ciblés pour cet OFP dit Sud-Ouest: le Sud des Landes (pour le bois notamment), le Pays basque espagnol mais aussi le Bassin de Lacq.

L’opérateur veut capter le marché du “wagon isolé”

Georges Strullu, de la CCI de Bayonne, qui a pris la tête de l’OFP, était d’ailleurs venu présenter le projet il y a deux ans aux industriels de Lacq, lors d’une assemblée générale du GIP Chemparc. Pour la petite info, la CCI de Bayonne, tutelle du port, est adhérente de Chemparc, aux côtés des entreprises, des collectivités, d’établissements publics ou encore de l’État.

Aujourd’hui, à Lacq, on se réjouit en tout cas de voir le projet prendre corps. Les premières rames devraient en effet circuler en 2016. “Nous y plaçons beaucoup d’espoirs” confirme Patrice Bernos, le directeur de Chemparc. Car malgré la densité du réseau ferroviaire et les nombreux embranchements privés, les entreprises du bassin ont beaucoup de difficultés avec la SNCF qui ne souhaite plus prendre en charge de petites quantités.

Aujourd’hui, ce sont seulement des trains complets qui quittent les différentes plates-formes en direction des ports de Bordeaux ou du Havre. “Alors que là, l’OFP va s’intéresser à ce que l’on appelle le wagon isolé.” C’est à dire à de petites productions qui n’ont pas d’autres alternatives que la route. Une étude présentée il y a trois ans avait évalué à 12 millions de tonnes le potentiel de marchandises le long de l’axe Bayonne-Tarbes. Avec l’OFP comme élément d’attractivité supplémentaire, le port, 9e en France pour son trafic (3 millions de tonnes), pourrait capter une portion ce trafic, dont une bonne partie issue de Lacq.

Une offre qui renforcera l’attractivité de Lacq

“Bayonne est le cinquième port de France par la part du rail dans son trafic (15%). Une bonne desserte est cruciale pour le port mais c’est aussi une condition indispensable au développement économique du territoire” expliquait encore récemment Georges Strullu dans les Echos.

De fait, l’offre ferroviaire, et la capacité d’un nouvel acteur de proposer une certaine souplesse à côté de l’entreprise historique peuvent aussi renforcer le potentiel de Lacq pour séduire de nouveaux investisseurs. Patrice Bernos relève d’ailleurs que l’OFP pourrait aider à réveiller le grand projet de plate-forme logistique dédiée aux produits chimiques qui doit pousser sur l’ancien site de Péchiney. “Celui-ci est aujourd’hui en stand-by” explique le directeur de Chemparc.

Share This